Spleen : Baudelaire
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
Soleil, toi qui vient de loin,
RépondreSupprimerToi qui connait bien le secret des fleurs ...
Toi qui fait renaître les jours
Toi qui fait du printemps l'éternel retour...
Soleil je ferme les yeux
Et je vois du bleu
Danser sur la mer
Soleil tant qu'on est pas deux
On vit dans un jardin d'hiver
Moi je veux ma place
Au soleil
Rien ne me remplace
Le soleil
Oh j'ai besoin qu'on me donne
Du soleil
Délivrez-moi mille tonnes
De soleil ...
(chanté par Marie en 1971)
Un peu de soleil pour chasser le spleen. Amitiés, Yves
Merci Yves pour ces rayons de soleil!!!
RépondreSupprimerEt si à travers les larmes,
RépondreSupprimerNous percevions les châteaux hantés
Et si de la douleur nous pouvions créer.
Si comme l'hiver dans les arbres
Nous pouvions nous déshabiller,
Nus, dans notre vérité
Et une oeuvre enfanter
Cette photo est de l'âme
C'est " Autant en emporte le Vent "
Et Baudelaire vient la saluer
Merci Bernard
Amy
Merci Amy pour ce commentaire très poétique.
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